Punta Sabioni
Punta Sabioni
Je vivrai où tu vis , quelque part dans ma tête. Je sentirai ton ombre s’approcher doucement. Légère comme un enfant qui guette les manèges. En écrivant sous toi la dictée de tes rêves. En chantant avec toi ce monde qui s’achève. Tu seras avec moi, jusqu’à mon dernier souffle. Tu ne partiras pas de la terre sans moi. Tu te souviens de nous à Punta Sabioni. Tu te souviens Fany , de l’immense lagune. Des nuages, des oiseaux et des avions d’argent. Ils traçaient dans le ciel de curieuses figures . Pendant que nous marchions sur le sable brûlant. J’ai failli me noyer, dans tes yeux de madone. Tu riais en montrant des marins assassins Qui dessinaient dans l’air la forme de tes seins. Que j’ébauchais en vain en tremblant au matin. Dans la lumière pâle d’un été qui frissonne. Tu sera avec moi jusqu’à mon dernier souffle. Je ne partirai pas de la terre sans toi. Tu vivras où je vis quelque part dans ma tête. Je plains celui des deux qui restera tout seul. Celui qui couvrira l’autre de son linceul. En maudissant le ciel, témoin de ces cortèges. Qui s’effilochent en vain dans le matin banal. Le destin nous réserve un méchant sortilège. Pornographiquement du néant au vital. Je n’oublierai jamais ton rire et tes larmes. Je vaincrais le destin tout en rendant mon âme. Tu sera avec moi jusqu’à l’ultime souffle Je ne partirai pas de la terre sans toi.
alf
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